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Mieux comprendre le programme FILLON

7 avril 2017

Fonction publique : n'y a-t-il que des infirmières, policiers et enseignants ?

Lorsque les contradicteurs de François FILLON (socialistes, journalistes, syndicalistes, ...) abordent avec lui la question de la réduction du nombre de postes de fonctionnaires, ils ne parlent que des infirmières, policiers et enseignants. 

Combien représentent-ils d'agents publics ?

N'y a-t-il vraiment pas d'autres métiers dans la FP ?

(source : les différents portails internet du gouvernement)

 

Sur 5,64 millions d'agents publics (en 2014, aucun chiffre dispo depuis), rappelons que :

- 2,5 millions sont employés par l'Etat

- 1,2 million travaille dans le milieu hospitalier

- 1,9 million est employé par les collectivités territoriales

 

Dans la fonction publique d'Etat....

- les policiers et gendarmes représentent 144 000 agents, soit 5,8 % des effectifs

- l'armée compte 284 000 hommes (inclus les gendarmes), soit 11,4 % des effectifs

- l'éducation nationale représente 1,05 million d'agents, soit 42 % des effectifs, dont 758 000 professeurs "actifs" et 97 000 qui ne sont pas devant les élèves (source : Slate.fr) pour des raisons diverses : déléguation syndicale, absence longue durée, sans poste, CNED, ....

Reste plus d'1 million d'agents travaillant pour d'autres corps de l'Etat, dans des missions essentiellement administratives.

 

Dans la fonction publique hospitalière...

- les infirmières et autres personnels soignants (hors médecins) représentent 323 000 agents, soit 27 % des effectifs

- les médecins représentent 41 000 agents publics, soit 3,4 % des effectifs

Reste 836 000 agents occupant une fonction non médicale.

 

Entre 2017 et 2022, environ 1,2 million agents publics partira à la retraite (toutes fonctions publiques confondues).

N'en remplacer qu'1 sur 2 permettrait de réduire les effectifs de 8 % environ.

 

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6 avril 2017

Voter Dupont-Aignan, c'est favoriser un duel Macron - Le Pen !!!

Nicolas Dupont-Aignan est le caillou dans la chaussure de François FILLON

S'il n'a bien sûr aucune chance d'accéder au second tour, cet énergumène qui, comme François BAYROU imagine qu'il a un destin présidentiel, pourrait très bien éliminer FILLON avec ses 3 à 5 %, dans une élection qui s'annonce ultra-serrée.

Nicolas-Dupont-Aignan-essaye-d-attaquer-Francois-Fillon-et-se-prend-deux-grosses-claques

 

Bon ceci dit, on l'a bien vu dans le débat sur BFM et CNEWS mardi dernier, le type est sur la même ligne anti-Europe que Le Pen (pour qui il appellera à voter vraisemblablement au second tour, un poste de ministre lui tendant les bras).

L'équation est donc claire : DUPONT-AIGNAN = LE PEN

Voter NDA, c'est voter contre 70 ans de construction européenne et c'est envoyer directement Macron au 2nd tour face à Le Pen.

 

Et pour finir, l'INFO QUI TUE :

Savez-vous que Nicolas Dupont-Aignan - le donneur de leçons - emploie sa femme comme assistante parlementaire ??? Véridique ! 

31 mars 2017

Fillon ultra-libéral et ultra-conservateur ???

Parmi les caricatures, l'on entend régulièrement ces deux superlatifs attribués à François FILLON et son programme.

Mais qu'est-ce qu'un programme ultra-libéral ?

- Privatisation de toutes les entreprises publiques, aucune participation de l'Etat

- Fin des retraites par répartition, capitalisation pour tout le monde

- Fin de la Sécu, assurance privée pour tout le monde

- 3 mois d'indemnisation chômage, pas un de plus

- Fin du statut de la Fonction Publique

- etc....

 

EST-CE DANS LE PROGRAMME DE F. FILLON TOUT CA ??? NON !!!

 

Et qu'est-ce qu'être ultra-conservateur ?

- Interdiction de l'IVG

- Interdiction du mariage homosexuel

- Rétablissement de l'enseignement catholique dans l'école républicaine

 - etc....

 

EST-CE DANS LE PROGRAMME DE F. FILLON TOUT CA ??? NON !!!

 

Dans notre pays trop longtemps dominé par les idées socialistes (la fameuse pensée unique), notre curseur est déréglé par rapport au reste du Monde.

Aux USA, François FILLON serait un démocrate, comme Barack Obama, tant adulé par la Gauche et les médias.

 

CQFD

 

11 mars 2017

Enfin un article de presse positif !

Excellente analyse de la situation de la part du Figaro. Article en accès libre :

 

Pourquoi François Fillon peut encore gagner

FIGAROVOX/TRIBUNE- Le premier tour des élections présidentielles aura lieu dans six semaines. Pour Étienne Dujardin, Emmanuel Macron peut s'effondrer et François Fillon pourrait l'emporter. Etienne Dujarin est un juriste belge. Il publie fréquemment des chroniques dans les médias en Belgique. Beaucoup de journalistes avaient enterré Fillon depuis longtemps.

http://www.lefigaro.fr


Le_Figaro_logo

 

10 janvier 2017

Réforme des services publics : OUI, mais ...

La réforme du service public est à la fois un sujet tabou en France et le coeur même du programme courageux - si ce n'est téméraire - du candidat FILLON.

Où cela coince-t-il ? 

Premièrement, sur le constat. Rarement vous entendrez un candidat de Gauche parler de la dette publique, de la bureaucratie (même si François Hollande avait lancé l'idée intéressante d'un "choc de simplification"), des normes trop nombreuses, etc... Pourquoi ? Pour diverses raisons :

- la dette publique est principalement la conséquence de notre modèle social : la réduire, c'est sûrement toucher à certains acquis sociaux

- réduire le poids de la bureaucratie, c'est mécaniquement supprimer des postes de fonctionnaires et donc réduire l'électorat de la Gauche

- l'accumulation des normes a souvent pour objectif de protéger le salarié, protéger l'environnement, etc...

De plus, il y a ce mythe comme quoi la France dispose du meilleur système social au Monde. Le plus protecteur oui, incontestablement. Mais financé à crédit... Est-ce viable sur le long terme ? Se poser ensemble ces questions toutes simples, ce serait déjà avancer et l'on pourrait écouter les arguments des uns et des autres pour le réformer intelligemment et de façon juste.

Que propose François FILLON  ?  Revenir progressivement à un niveau de dépenses publiques proches de 50 % du PIB (comme au début des années 2000) contre 57 % aujoud'hui, afin de pouvoir les financer et ne pas endetter davantage le pays.

 

 

Deuxièmement, les bloqueurs de réformes. Qui sont-ils ? Un peu tout le monde en réalité. Certes, certains syndicats font du blocage systématique dès que l'on avance un projet de loi, d'autres sont plus ouverts (la CFDT a signé la réforme des retraites portée par F. FILLON en 2003). Mais quid des Français ? Globalement tous sont ok pour les réformes à condition - souvent - qu'elles ne les concernent pas directement. 

Michel Godet, économiste, avait cette phrase : "Ne sont injustes que les inégalités dont on ne profite pas !"

Une chose est certaine, si François FILLON veut avoir une chance de faire passer ses réformes, elle doivent toucher autant - si ce n'est plus - les PUISSANTS que le commun des mortels.

Un exemple concret : le référendum promis pour Septembre 2017 sur l'égalité des régimes de retraites. Censé aligner tous les régimes (publics, privés et régimes spéciaux), les Français ne l'accepteront que s'il inclut les régimes spéciaux de retraites des parlementaires (ce qui a déjà été partiellement fait en 2010 et qui est prévu pour 2017).

 

A lire sur le sujet : http://blog.seniorenforme.com/la-retraite-des-parlementaires-notre-enquete/

 

Assemblée Nationale

 

 

Troisièmement, la méthode, purement comptable et souvent injuste. Lorsque l'on parle de réforme des services publics, l'on se heurte à une réalité : la France ne dispose d'aucun moyen d'évaluation qualitative, ce n'est pas dans sa culture. Reste donc la logique implacables des chiffres. Et à ce jeu-là, c'est toujours les mêmes qui morflent.

Un exemple : la réforme de la carte judiciaire et hospitalière. Afin d'évaluer si une maternité ou un tribunal d'instance est rentabilisé, l'Etat fixe son quota à X bébés, ou X procès. Bien sûr, ces quotas sont atteints dans les villes moyennes ou grandes, mais pas des les villages ruraux. Donc, suppression ! Pour les villages ruraux, c'est la double peine : il n'y a déjà que peu d'activité économique, voilà que les services publics désertent. Il faut faire une heure de voiture pour accoucher, une heure pour aller au tribunal, etc...

La réforme juste - que personne ne propose (la Droite faisant du mathématique, la Gauche du statut quo) - ce serait de réfléchir à un maillage territorial n'hésitant pas à délocaliser certains services publics vers des bourg-centres ruraux, au détriment des villes plus importantes.

Au niveau Sud-Drôme par exemple, Montélimar garderait toute son activité économique, ses hôpitaux, etc... mais pourrait se passer de tribunaux et de quelques directions de services qui seraient répartis sur le Tricastin et le Nyonsais. Cela ne pénaliserait pas grand monde (ce n'est pas tous les jours que l'on va au tribunal) et permettrait de conforter le monde rural. Après tout, n'était-ce pas l'idée quand Nyons et Die ont été désignées "Sous-Préfecture" ?

 

 

Quatrièmement, le risque pour l'emploi. C'est un peu le paradoxe d'un programme de réformes comme celui de François FILLON. Il fait le pari que moins les entreprises auront à supporter financièrement le poids des finances publiques, plus elles embaucheront. Le chômage diminuera donc mécaniquement. C'est sans doute vrai sur du long terme (au moins une décennie), mais à court terme cela risque d'être plus compliqué.

Au Royaume-Uni, la réforme en profondeur de l'économie menée par Magaret Thatcher a tout d'abord fait grimper le chômage dans les années 80 (jusqu'à 11,8 %) avant de créer des conditions favorables à l'emploi et à la croissance (5% de croissance en moyenne à partir de 1990, et 5 à 7% de chômeurs sur la 2ème moitié des années 90) dont profitera essentiellement son succeseur John Major. La France saura-t-elle faire preuve d'une patience et d'une tenacité similaire ? François FILLON est-il prêt à prendre le risque de faire grimper le chômage dans un premier temps et d'être impopulaire ? (remarque à nuancer, Thatcher ayant été réélue deux fois)

De plus, un programme ambitieux de non-renouvellement de poste de fonctionnaires est compliqué à faire accepter aux jeunes, dont beaucoup aspirent à faire carrière dans la Fonction Publique. Moins de possibilités d'embauches, c'est risquer de voir le taux de chômage des jeunes grimper en flèche. Il faudra un certains temps à l'éducation nationale, aux organismes de formation, etc... pour s'adapter et réorienter le système éducatif vers l'emploi privé, là où depuis 20 ans, les classes préparatoires menant à l'ENA, à Science Po, au professorat se sont multipliées.

mitterand vs thatcher 

 

 

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9 janvier 2017

Un peu d'histoire : Fillon et Internet en 1995

Je vous invite à lire cette interview de François FILLON, datée de 1995 et parue dans le journal Libération.

Alors ministre des télécoms, François FILLON a été l'homme de l'Internet accessible à tous, au même prix. On y découvre également un ministre très au fait des technologies nouvelles et visionnaire : il parlait déjà de vidéo à la demande, de streaming !

Voici le lien : http://www.liberation.fr/futurs/1995/11/03/francois-fillon-internet-existe-la-france-doit-etre-dessus_150629

5 janvier 2017

La TVA Sociale, c'est quoi ?

Dans son programme, François FILLON indique vouloir augmenter la TVA de 2 points, compensée par une réduction des charges sur les salaires.

Bien sûr, cette seconde partie est ignorée par ses opposants qui ne retiennent que l'augmentation de la TVA, laquelle aboutirait selon eux à une hausse des prix : une mesure qui étranglerait donc les personnes aux revenus modestes.

En réalité qu'en est-il ? 

AFP TVA sociale

Schéma datant de 2007, lorsque Nicolas Sazrkozy proposait son instauration avant de se rétracter. Le taux envisagé alors était de 24,6 %.

 

Le principe

Il s'agit de faire supporter une partie de la protection sociale sur la consommation plutôt que sur le travail, et de réduire le coût HT (hors taxes) afin d'être plus compétitf à l'exportation (rappelons que notre balance commerciale est déficitaire de plus de 57 milliards d'euros chaque année).

L'entreprise bénéficierait d'une réduction de charges patronales sur les salaires, ce qui lui permettrait de dégager des marges pour embaucher davantage ou mieux rémunérer ses salariés. D'où le terme "sociale".

 

Le risque... qui n'en est pas vraiment un

Le risque est que les entreprises en profitent pour augmenter les prix et ainsi leur marge sans embaucher davantage et sans augmenter les salaires. Ceci dit, dans un monde ultra-concurrentiel et à l'inflation quasiment nulle (+ 0,5 % en 2016), il est peu probable qu'une entreprise prenne le risque de vendre ses produits ou services plus chers que la concurrence.

Et quand bien même cela arriverait, et à l'exception des entreprises du CAC 40 où il y aurait effectivement un risque que cette marge soit reversée aux actionnaires, une PME qui augmente sa marge, c'est des possibilités supplémentaires d'investir, donc de développer son outil de production, donc d'embaucher ! Et les PME représente 98 % des entreprises françaises.

Ultime garde-fou, la plupart des minimas sociaux, allocations, RSA et autre SMIC sont indexés sur l'inflation. Si les prix augmentent, ces prestations également. Le pouvoir d'achat des plus modestes est donc préservé.

 

CONCLUSION

Ironie de l'histoire, la TVA Sociale est un principe inventé par la Gauche. Manuel Valls la proposait lors des primaires du PS en 2011, et François Hollande avouait dans le livre confession "Un président ne devrait pas dire cela" qu'il avait fait une erreur en la supprimant en 2012.

Au Danemark, pays européen le plus proche de la France au niveau de la protection sociale, ce principe est en vigueur depuis 1987. Dans un rapport sénatorial paru en 2005, il est indiqué que l'instauration de la TVA Sociale a permis :

- à leur taux de chômage de descendre à 5,5 %

- à leur croissance d'atteindre 3,5%

- à leur balance commerciale d'être positive

 

En 2007, Nicolas Sarkozy s'était engagé sur une hausse de 5 points (voir schéma ci-dessus) mais avait reculé suite à une polémique entre les présidentielles et les législatives qui, selon lui, avait fait perdre à la majorité quelques sièges à l'Assemblée. Il avait alors reculé (déjà !) pour finalement l'instaurer timidement en Avril 2012 (pour une application au 1er Octobre 2012) avec une augmentation du taux d'1,6 point. Ce qui a grandement facilité la tâche de François Hollande pour l'abroger. 

François FILLON est jugé brutal par ses opposants. Une augmentation de 2% de la TVA Sociale, est-ce vraiment la révolution ? 

P.S (c'est le cas de le dire) : François Hollande a augmenté la TVA de 0,4 point durant son mandat, sans compensation aucune.

 

21 décembre 2016

Fonction publique : comparaison entre les principaux pays européens

 

Comparaison fonction publique

 

Sourcewww.fonction-publique.gouv.fr

 

Ratio : ces derniers temps, une certaine presse a tenté de démontrer que nous n'avions pas plus d'agents publics en France que chez nos voisins en sortant des ratios tels que fonctionnaires / population active, fonctionnaires sur population en âge de travailler, etc... Le seul dénominateur commun nous semble être la population, les agents de la fonction publique servant l'intégralité des citoyens.

Système : certains pays comme l'Allemagne ont décentralisé la quasi-totalité de leurs agents publics. Le Royaume-Uni ayant limité le champ du service public au seul régalien (police, justice, armée,...), la FP est par définition centralisée. Les autres pays ont un système mixte (FP d'Etat + FP territoriale).

Sécurité de l'emploi : chez la plupart de nos voisins, le statut est réservé au régalien afin de garantir leur neutralité devant le pouvoir politique. La France se distingue en offrant le statut à de nombreux emplois administratifs ou d'animation, y compris territoriaux.

Droit de grève : chez la plupart de nos voisins, à partir du moment où un agent public obtient le statut de fonctionnaires (emploi à vie), il n'a plus la possibilité de faire grève. Il s'agit d'une mesure permettant d'assurer la continuité du service public. Les contractuels (droit privé) ont en revanche le droit de grève.

Taux de syndicalisation et jours de grève dans la FP : paradoxalement, le nombre de jours de grève est inversemenent proportionnel au taux de syndicalisation. En Allemagne où le droit de grève est interdit, et au Royaume Uni où il n'est pas prévu par les textes mais toléré exceptionnellement, les syndicats ont un rôle très important à jouer dans l'écriture des projets de lois.

Recrutement : le concours est assez répandu en Europe, excepté au R-U et en Allemagne : chez les premiers, l'on embauche que des contractuels, chez les seconds, les Länder ont une totale autonomie pour s'administrer.

Horaires de travail : aucune législation n'existe au R-U concernant la durée légale du travail, tandis qu'en Allemagne, chaque Länder fixe ses propres règles. Particularité teutonne, celle de pouvoir imposer des heures supplémentaires aux fonctionnaires, sans leur accord préalable. 

Avancement et primes : les critères sont divers, mais pour l'immense majorité qualitatifs (mérite, objectifs, rendement). En France, tous les agents ont droit au régime indemnitaire (primes) et l'avancement se fait principalement sur l'ancienneté.

Spoil system : particularité aux USA, au R-U et en Allemagne, lorsqu'un gouvernement change, l'intégralité de la Haute Fonction Publique (très politisée) est remplacée par une autre, aux couleurs de la nouvelle majorité. En France, cela se fait plus ou moins sur les postes de direction et préfets, mais un fonctionnaire étant protégé par son statut, il ne peut être "débarqué" pour des raisons politiques.

 

Que propose François Fillon ?

Statut : le candidat des Républicains n'entend pas remettre le statut de la FP en cause mais veut progressivement (au fil des départs à la retraite) le réorienter principalement sur le régalien, comme dans la plupart des pays d'Europe.

Droit de grève : aucune remise en cause. 

Horaires de travail : retour aux 39 heures, avec effort salarial des agents

Avancement et primes : aucune remise en cause des régimes indemnitaires, mais avec sans doute la volonté de les baser sur davantage de critères qualitatifs

Nombre de fonctionnaires : ramener en 5 ans la fonction publique autour des 5 millions d'agents (via le non-remplacement de départs à la retraite). Le ratio serait ainsi d'environ 78 agents pour 1000 habitants, soit un taux toujours nettement supérieur à nos principaux voisins européens.

Il faut être honnête, nous sommes encore loin de l'ultra-libéralisme à l'anglo-saxone ou même du socialisme réformateur de Schröder (Allemagne) !

7 décembre 2016

0ù en est-on avec la dette publique ?

 La dette publique de la France dépasse actuellement les 2172 milliards d'euros, soit près de 35 000 euros par habitant.

Vous pouvez voir son compteur évoluer en temps réel en cliquant sur ce lien : http://www.dettepublique.fr/

L'emprunt est l'un des deux moyens qu'à un gouvernement pour financer ses dépenses. Le 2ème est la hausse des prélèvements et des impôts.

Il faut savoir que les collectivités territoriales, contrairement à l'Etat, n'ont pas le droit d'emprunter pour leur fonctionnement : cela explique notamment pourquoi les fonctionnaires territoriaux sont nettement moins bien rémunérés que leurs homologues d'Etat (en moyenne, 21 800 € de traitements annuels contre 28 880 € en 2014).

La dette publique est donc principalement celle de l'Etat, et la responsabilité incombe à tous les gouvernements successifs : si la Gauche a pris des mesures qui ont obligé l'Etat a emprunter massivement chaque année (retraite à 60 ans, 35 heures, embauche de nombreux fonctionnaires, ...), la Droite est coupable ne n'avoir jamais vraiment osé mener les réformes structurelles, ni jamais avoir remis en cause la bureaucratie ou le mille-feuille territorial (le plus coûteux d'Europe !).

Il faut distinguer la dette "structurelle" (qui finance notre système et pour laquelle la France emprunte environ 100 milliards d'euros par an), et la dette "conjoncturelle" qui dépend des aléas économiques : par exemple, la crise des subprimes en 2008 a obligé tous les pays à s'endetter massivement pour soutenir leur économie (en France, la dette a bondi de 11 points de PIB entre 2008 et 2009).

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Pourquoi c'est de pire en pire ?

Notre système produit mécaniquement de la dette publique. La Sécu, les systèmes de retraites, la branche famille, la branche chômage, tout est déficitaire ! Dès l'été, l'Etat n'a déjà plus d'argent pour payer ses fonctionnaires : il doit emprunter là-aussi.

Comme il y a de plus en plus de chômeurs, il y a moins de recettes qui entrent dans les caisses de l'Etat (prélèvements sur salaire). La tendance, y compris à Gauche, étant à l'allègement des charges qui pèsent sur les entreprises (pour leur rendre des marges de compétitivité), l'Etat se reporte donc vers l'impôt sur le revenu. Malheureusement, les ménages les plus riches sont souvent partis sous d'autres cieux effrayés par l'ISF : restent donc les classes moyennes et aisées qui sont parmi les plus taxées d'Europe. 

Côté dépenses, en revanche, c'est l'embellie : il y a plus de citoyens (66 millions de Français en 2015), plus de fonctionnaires pour les servir, plus de retraités à indemniser (allongement de la durée de la vie), plus de chômeurs à indemniser, etc...   

 

Qu'aurait-il fallu faire à l'origine ?

Certains économistes utilisent la métaphore du gâteau. Si vous avez un gâteau pour 12 personnes, et que 20 sont présentes pour votre anniversaire, vous couperez votre gâteau en 20 parts au lieu de 12, et chacun en aura un petit peu moins. L'Etat, lui, a acheté un 2ème gateau à crédit. Et c'est comme cela à chacun de ses anniversaires depuis le milieu des années 70.

Ce qu'il aurait fallu faire, ce sont les réformes structurelles dès le mandat de Valérie Giscard d'Estaing. Gouverner c'est prévoir, parait-il ?
Des tentatives de réformes ont été envisagées, comme la Loi Marcellin en 1971 (fusion des communes) par exemple : mais en France, ce fut un échec, alors que chez nos voisins européens (Italie, Allemagne, Belgique, ....), le mille-feuille territorial a considérablement été allégé.

Au lieu de réformer, l'Etat s'est engagé dans toujours plus de dépenses sociales, sans jamais chercher à équilibrer son budget.
En 1990, Michel Rocard, alors 1er ministre, tirait la sonnette d'alarme concernant le déficit programmé du régime de retraite par répartition. Il aura fallu attendre 2003 et François Fillon pour que le système soit partiellement réformé (il y a encore beaucoup à faire pour en assurer la pérennité au delà de 2020).

 

Que peut-on faire ?

Concernant la dette en elle-même, pas grand chose : nous ne la rembourserons jamais ! En revanche, nous pouvons faire en sorte de ne pas l'alourdir davantage, afin de se redonner des marges de manoeuvre budgétaires. Il faut savoir que le remboursement des seuls intérêts de la dette (50 milliards d'euros par an) engloutit l'intégralité du produit de l'impôt sur le revenu et figure à la 2ème place des dépenses dans le budget de l'Etat après l'éducation (62 milliards). N'y aurait-il pas mieux à faire avec nos impôts, que de sans cesse rembourser nos créanciers ?

 

Quel est le risque d'avoir une dette trop élevée ?

On l'a vu récemment avec la Grèce, il y a une limite à ne pas dépasser. Quand la Grèce s'est effondrée il y a quelques années, sa dette publique représentait environ 130 % de son PIB. Sachant que notre dette représente actuellement environ 100 % de notre PIB et qu'elle gagne 3 à 4% par an, potentiellement, dans 10 ans, si nous ne changeons rien, nous connaîtrons la même situation. 

Pour réduire le poids de la dette, l'Etat en vient à vendre ses actifs. En 2005, nous privatisions nos autoroutes : nous avons tous pu constater l'augmentation du prix des péages depuis. Aujourd'hui, nous vendons nos aéroports, puis ce seront les gares : le prix des billets s'en retrouvera impacté. Et demain ? Nos musées, nos hôpitaux ? 

Laisser la dette s'amplifier, c'est mettre en danger nos services publics !

5 décembre 2016

Pourquoi j'ai choisi François FILLON ?

Mon intérêt pour François Fillon remonte au 2ème mandat de Jacques Chirac (2002-2007) où il fut successivement ministre des affaires sociales et de l’éducation. Véritable « môssieu réformes » du gouvernement, il a injustement été limogé après le non au référendum sur la Constitution européenne en 2005.

En 2006, paraissait son livre « La France peut supporter la vérité », dans lequel il détaillait les coulisses de ses réformes (et notamment les négociations avec les partenaires sociaux) et présentait sa vision de la France. Aujourd’hui encore, c’est mon livre de chevet. Il est d’ailleurs intéressant de voir à quel point en 10 ans il n’a pas varié de position sur la plupart des sujets : il a le mérite de la cohérence.

 

Quelques années plutôt, je suivais un cours de science politique à la Fac de droit de Valence. Jusqu’ici, je m’intéressais à la politique surtout via les Guignols de l’info, autant dire que je n’allais pas au fond des sujets. J’ai pu découvrir en détails ce qu’avait apporté le gaullisme à la France (ce fut d’ailleurs mon sujet d’examen) et constater les ravages d’une politique socialiste survenue au pire moment de l’Histoire, après les deux chocs pétroliers.

 

Deux exemples de réformes catastrophiques me viennent à l’esprit :

 

-       le passage de la retraite de 65 à 60 ans : un choix paradoxal au moment où l’allongement de la durée de vie faisait un bond  spectaculaire et qui allait déséquilibrer tout le système dit « par répartition »

-       les 35 heures payées 39 : une hérésie purement électoraliste dont il était évident qu’elle ne créerait quasiment aucun emploi, les PME (98 % des entreprises) ne pouvant se permettre de payer 4 heures leurs salariés pour rester chez eux et embaucher en même temps.

 

En 2002, lors des débats précédant l’élection présidentielle, un candidat, François Bayrou, alerta pour la toute première fois l’opinion sur la dette publique. Elle était alors d’environ 1000 milliards d’euros, ce qui représentait l’équivalent de 15 000 euros de « trop perçus » par chaque citoyen. Depuis, nos gouvernements successifs empruntent plus de 100 milliards supplémentaires chaque année (avec une pointe à 173 en 2014 malgré les hausses d’impôts !) pour financer notre système social et rémunérer nos agents de la fonction publique.

 

Le dernier budget en équilibre remonte à Valérie Giscard d’Estain : si la France était une entreprise, elle serait en faillite depuis plus de 30 ans.

 

Mon engagement pour François Fillon vient du fait qu’il est le seul homme politique « à vouloir renverser la table », « à vouloir casser la baraque pour la reconstruire », comme il dit. Cela terrifie certains citoyens, et je peux comprendre cette peur du changement. En revanche, je ne peux tolérer cette malhonnêteté intellectuelle de la Gauche qui prône le statut quo et veut sans cesse injecter davantage de « moyens » (sous-entendu « augmenter les impôts et prélèvements » et/ou « emprunter davantage ») pour quel résultat ?

 

-       la France a près de 6 millions de chômeurs, toutes catégories confondues

-       le système de retraite, la Sécu et j’en passe sont tous déficitaires

-       chaque année, les derniers mois de traitement des fonctionnaires sont payés avec la dette

-       la France compte 9 millions de personnes sous le seuil de pauvreté

-       dans les enquêtes PISA, il ressort que notre système scolaire est l’un des plus inégalitaires au monde

 

Qui peut oser dire que le système socialiste dans lequel nous vivons depuis des décennies, et que la Droite n’a réellement jamais osé, avant aujourd’hui, remettre en cause, est une réussite ?

 

Alors oui, pourquoi ne pas essayer autre chose ?

 

La Grande-Bretagne s’est réformée sous Thatcher : ce fut très douloureux sur le moment, mais ça a porté ses fruits depuis. L’Allemagne s’est réformée sous Schröder : rien que sur l’industrie, le fossé entre nos deux pays est béant. Même l’Italie est en avance sur nous, notamment sur la réforme territoriale.

 

La Gauche, bien aidée par la presse (dont 94 % des journalises se disaient de Gauche lors d’une étude menée par l’hebdomadaire Marianne en 2002), accuse François Fillon de vouloir « casser notre système social », en réalité il veut le sauver. Mais pour le sauver, il faut le réformer pour qu’il soit viable financièrement. Le seul chiffre qui me paraît être important est le ZERO. Zéro déficit à la fin de l’année, tel doit être l’objectif.

 

La dette publique, Jean-Luc Mélenchon n’y croit pas. « On s’en moque, on ne la remboursera jamais » dit-il. Il n’a pas tout à fait tort : rien que la totalité de la recette de l’impôt sur le revenu ne suffit pas à rembourser les intérêts de la dette chaque année. Mais la creuser davantage, c’est prendre le risque de voir un jour nos créanciers se rembourser sur notre patrimoine, comme en Grèce. Cela a déjà commencé ! En 2005, l’Etat vendait nos autoroutes : vous avez pu constater l’augmentation des prix depuis. Aujourd’hui, nous vendons nos aéroports, bientôt nos gares : cela se répercutera invariablement sur le prix des billets. Et demain, que vendrons-nous ? Nos musées, nos hôpitaux ? Je m’y refuse, c’est pourquoi je vote François Fillon, avant qu’il ne soit trop tard !

 

Je terminerai par cette citation tirée du film La Haine de Matthieu Kassovitz :

 

« Jusqu’ici tout va bien, le plus dur n’est pas la chute, mais l’atterrissage »

 

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